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Le recyclage des partis politiques français

Moribonds depuis de nombreuses années, à court de débats et de nouvelles idées, archaïques dans leur organisation, les partis politiques français ont besoin de retrouver une utilité, une orientation, une boussole. Le choix du recyclage peut représenter une solution d’avenir.

Le recyclage des partis politiques est bon pour l'environnement.
Le recyclage des partis politiques est bon pour l’environnement.

Plusieurs réflexions seraient à l’étude pour rendre leur utilité à ces différentes entités politiques. Tour d’horizon des projets envisagés…

LREM deviendrait une société de conseil

Premier parti de France par ses revenus et le nombre de ses salariés, La République En Marche n’a malheureusement pas produit la moindre idée durant les 5 premières années de la présidence Macron. Lassé de multiplier les réunions infructueuses et de rédiger des notes non prises en compte par les ministères, le parti présidentiel envisagerait de se reconvertir en société de conseil.

« Il faut bien qu’on les occupe à quelque chose, les jeunes diplômés s’ennuient chez nous, ils ne peuvent pas jouer à des jeux en réseau et faire des vidéos Tik tok toute la journée, il faut leur trouver un but professionnel », s’inquiète Stanislos Guerouani.

À l’image des Junior Entreprises au sein des écoles des commerce, LREM se verrait confier des missions de conseil, facturées à bas coût, afin de redonner du sens à des équipes désoeuvrées.

Les Républicains en charge des grandes défaites de la nation

Incapable de se renouveler depuis de la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, le parti Les Républicains éprouve également les pires difficultés à faire évoluer ses pratiques internes, à incarner la modernité et à dépoussiérer des propositions le plus souvent désuètes, recyclées.

L’idée poursuivit par les instances du parti consisterait à travailler pour des associations mémorielles associées aux grandes défaites de l’Histoire de France : outre les 3 guerres de 1870, 1914 et 1940, on y trouve également les commémorations napoléoniennes de Waterloo, Trafalgar et Bérézina.

« Les Républicains est le parti le mieux placé pour faire vivre ces mémoires, nous sommes essentiellement tournés vers le passé, nous ressassons sans cesse nos échecs sans nécessairement nous remettre en question et avons une longue expérience des défaites humiliantes », analyse, lucide, l’un des ténors du parti qui a préféré garder l’anonymat.

Le Parti Socialiste transformé en musée du socialisme

Inutile de revenir sur les nombreuses déconvenues et déboires qui ont rythmé la vie récente de ce grand parti politique. En froid avec les classes populaires qui ont rejoint les rangs des partis populistes, en délicatesse avec sa frange progressiste qui lui a préféré les sirènes du parti présidentiel, le PS traine sa souffrance comme d’autres une longue dépression dont il se révèle bien difficile de se départir.

Fort heureusement, le Parti socialiste a eu une idée. Quitte à ne plus servir à grand-chose dans un paysage politique largement remanié et polarisé, les salariés du PS pourraient s’occuper d’un musée du socialisme installé dans les bureaux actuels du parti ; un musée tout entier consacré aux grandes heures de la gauche avec des vidéos d’époque, de vieilles affiches de campagne, des ambiances musicales de victoires !

Mobilisant les forces et les énergies, ce projet permettrait aux salariés de se reconvertir de façon intelligente : accueil et guichet pour certains, guide conférencier pour d’autres, chacun trouverait sa place dans l’histoire glorieuse du parti, loin des turpitudes du monde moderne.

Les Insoumis toujours plus insoumis

Reconnu pour ses outrances et provocations, le parti d’extrême gauche incarne une radicalité qui semble difficilement compatible avec l’exercice du pouvoir. Néanmoins, les agitateurs qui le composent peuvent parfois avoir de bonnes idées et il serait dommage de ne pas en faire profiter la société dans son ensemble.

Dans cet esprit, la direction des Insoumis envisagerait de créer un « Collectif du Contre » (CDC) composé des salariés du parti. Il s’agirait de soutenir toutes les formes de contestations, partout où elles se trouvent en fournissant slogans, pancartes et porte-voix. En parallèle, ces mêmes salariés seraient inscrits sur Uber manifestant pour venir grossir les troupes des manifestations de rue.

La rédaction de Soir Matin

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