Transparence, simplicité et neutralité, tels sont les maitre-mots de ces jeunes conquérants qui ambitionnent de « changer la manière de faire de la politique ».
La pré-pré primaire à 4.200 candidats
Le document stratégique, en cours de validation par les équipes de la Primaire Populaire, souligne l’importance d’une première sélection considérée comme « hyper démocratique ». Elle rassemblera 4.200 candidates et candidats – au maximum – soit environ un par canton de France métropolitaine.
Un débat sur Zoom sera organisé afin de permettre aux 4.200 candidat(e)s de présenter leurs idées et programmes aux sympathisants de la gauche.
Pourront y participer les personnes de 18 à 59 ans nées entre les mois de février et septembre hors années bissextiles. Les personnes dont l’âge biologique est supérieur à 60 ans ne pourront malheureusement pas se présenter car elles « font partie intégrante des générations patriarcales à l’exception des personnes transgenres dont on ne peut taxer l’inclinaison à cette déviance pathologique », précise Jean-Olivier Doudingue, membre de la commission de validation des profils de la pré-pré-primaire.
Un débat sur Zoom sera organisé afin de permettre aux 4.200 candidat(e)s de présenter leurs idées et programmes aux sympathisants de la gauche ; chaque candidat disposera de 8 minutes et 20 secondes de temps de parole qui seront décomptées afin de ne pas dépasser les 700 heures de débat au total.
Enfin, cette séquence sera ponctuée par un vote en ligne dans lequel chaque candidat sera évalué selon 6 critères inversement proportionnels à la qualité de leur prestation (pour une bonne prestation, la note est basse, pour une mauvaise, la note est haute).
La pré-primaire rebat les cartes
La pré-primaire propose un format totalement différent puisqu’il ne restera plus que 120 candidats soit, approximativement, le nombre de sensibilités composant la gauche française. Cette fois, il conviendra de payer une cotisation de 70€, à la Primaire Populaire, pour avoir le droit de voter pour ses candidats préférés. L’équipe d’organisation espère récolter 9 millions d’euros qui serviront à leurs déplacements, hébergements et frais de bouche durant cette longue campagne.
Pour figurer officiellement parmi ces 120 candidats, les prétendants devront signer la charte de la Primaire Populaire qui les contraint à un certain nombre d’obligations : ne jamais critiquer les membres de l’organisation, accepter que les votes ne soient que partiellement pris en compte par la commission ou encore jurer obéissance et dévotion à ses membres. Un débat « ultra démocratique » se tiendra durant 4 jours dans un chapiteau géant loué pour l’occasion. Chaque candidat disposera d’une heure et 18 minutes pour convaincre le public votant avec une séquence ouverte où 10 candidats pourront s’exprimer en même temps afin de rendre la séquence « vivante, animée et plurielle ».
La primaire finale, un modèle de simplicité
Ultime étape de ce processus innovant, la Primaire finale nécessitera une seconde cotisation de 70 euros pour celles et ceux qui souhaiteront y apporter leur voix. Les candidat(e)s devront alors signer une nouvelle charte qui reprendra les termes de la première mais en y ajoutant quelques éléments : ils devront notamment accepter que les résultats réels ne soient pas ceux que la commission présentera au grand public.
Les débats mettront aux prises un maximum de 16 candidats qui effectueront un « rally démocratique » en participant à une douzaine d’émissions télévisées proposées sur les chaines d’information, sur les chaines de service publique ainsi que Télé Primaire, chaine spécialement conçue pour l’occasion. Chaque débat ne devra pas dépasser 3 heures.
Les votants devront regarder l’intégralité des débats pour pouvoir voter, une contribution symbolique de 50 euros leur sera également demandée. Ils rempliront ensuite un formulaire de 8 pages à imprimer, signer puis scanner à l’organisation. Celui-ci comprendra 17 critères avec des évaluations allant de 1 à 50 et cette fois proportionnels aux forces et faiblesses des candidats.
« L’idée est de proposer un concept clair, fluide et parfaitement transparent. Je ne vois pas bien, dans ces conditions, ce qui pourrait empêcher la gauche de conquérir le pouvoir en 2027 », conclue, déterminé et stoïque, Jean-Olivier Doudingue.