Soir Matin

L'actualité revue et corrigée

L’homme aux 5 majeurs à nouveau en garde à vue

Un homme de 38 ans a été arrêté vendredi dernier lors d’un contrôle routier près de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Ce qui aurait dû être une simple formalité s’est transformé en véritable calvaire pour le trentenaire originaire de Gironde.

Photo d'un contrôle routier banal tel que celui effectué sur le véhicule de Jean-Marc.
Photo d’un contrôle routier banal tel que celui effectué sur le véhicule de Jean-Marc.

Jean-Marc souffre d’une malformation congénitale dont les causes demeurent inexpliquées par la médecine. Au lieu de disposer de 5 doigts distincts, les siens sont quasi-identiques à un médius : la science considère par conséquent qu’il est doté de 5 majeurs au niveau de sa main droite.

Un banal contrôle de gendarmerie

Vendredi dernier vers 18h40, la gendarmerie de Manosque effectue des contrôles routiers le long de la N85 en direction de Digne-les-Bains. Rien de particulier à signaler lors de ce jour de départ en week-end sauf quelques contraventions dressées pour excès de vitesse et des points retirés pour utilisation du téléphone mobile au volant.

Le Renault Kangoo de Jean-Marc est alors arrêté par la patrouille motarde pour un contrôle de routine. Le gendarme lui demande ses papiers, « ils se trouvent dans la boite à gants », précise Jean-Marc qui les recherche avec sa main droite et retire certains effets personnels encombrant l’espace de rangement. Il en ressort du tabac à rouler, une paire de chaussette usagée ainsi qu’un magazine pornographique aux pages écornées.

Dans son empressement, notre automobiliste a oublié de signaler que sa main droite souffrait d’une malformation congénitale

Constatant l’irritation poindre chez le gendarme, Jean-Marc accélère ses mouvements jusqu’à sortir, précipitamment, le permis de conduire et les papiers d’assurance. Dans son empressement, notre automobiliste a oublié de signaler que sa main droite souffrait d’une malformation congénitale. Résultat, le lieutenant Frachon se retrouve face à 2 majeurs tendus en même temps que les papiers du véhicule.

Une situation qui dégénère

Le gendarme s’offusque de ce qu’il considère être une provocation et demande à l’automobiliste de cesser ses gestes obscènes à son endroit. Malheureusement, Jean Marc ne peut obtempérer et bredouille au lieutenant Frachon que « c’est congénital ». Dans la confusion, ce dernier croit entendre un propos insultant à son égard, ce qui accentue encore son sentiment d’irritation.

« Écoutez Monsieur, je crois que vous vous moquez de moi donc je vais vous demander de sortir de votre véhicule calmement et de poser vos mains sur le toit de votre voiture » se souvient avoir dit le gendarme. Jean-Marc obéit à l’injonction du représentant des forces de l’ordre.

Malheureusement, dans pareilles situations, notre trentenaire peut être pris de crises d’angoisses qui génèrent des mouvements désordonnés et des tremblements, « J’ai senti la crise monter, je perdais mes moyens, je suis sorti du véhicule et ai effectué des mouvements désordonnés, le gendarme a alors cru que mes 5 majeurs tendus lui étaient adressés, ce qui n’était pas le cas ».

Le lieutenant Frachon, aidé de son collègue, passent les menottes à Jean Marc en invoquant l’outrage à agent dépositaire de l’autorité publique.

Blues inévitable et solutions d’avenir

Jean-Marc a passé la nuit en garde à vue, à la gendarmerie de Manosque, avant de pouvoir être interrogé le lendemain matin par un brigadier de service. L’automobiliste malheureux a dû reprendre les faits qui ont amené à son interpellation en expliquant les raisons du malentendu. Il s’en tire, cette fois, avec un simple rappel à la loi.

« Cela fait la 5ème fois en 2 ans que je me trouve mêlé à des histoires abracadabrantesques de ce type, cela commence à faire beaucoup »

Le problème est que cet incident n’est le premier pour Jean-Marc : « Cela fait la 5ème fois en 2 ans que je me trouve mêlé à des histoires abracadabrantesques de ce type, cela commence à faire beaucoup ». Jean-Marc souhaite, par conséquent, trouver des solutions pérennes face à cette infirmité qui commence à lui coûter cher.

Il envisage le port permanent d’un gant ou d’une moufle à la main droite. Il se renseigne, également, sur la possibilité d’une quadruple greffe des doigts lui permettant de recouvrer l’apparence d’une main plus normale.

La rédaction de Soir Matin

Partager l'article

On a frôlé la catastrophe, jeudi soir, à Saint Philibert de Grand Lieu près de Nantes. Lors d’une soirée anniversaire, un homme tronc s’est r... Lire la suite
Lors d’une promenade dominicale en forêt de Fontainebleau, une famille parisienne a effectué une incroyable découverte, celle d’une femme sauva... Lire la suite
Chaque année au mois de mars, un concours de lancer de nains est organisé dans une petite ville de Wallonie, à proximité de Namur. Les participant... Lire la suite