Jean-Olivier Martin est ingénieur informatique, marié depuis 11 ans à Jessica Martin qui officie en tant que conseillère immobilière dans la région du boulonnais ; ils sont les parents de jeunes filles de 4 et 7 ans. Le couple traverse des périodes difficiles depuis la naissance de leur seconde fille, Jean Olivier reprochant à son épouse de « ne pas lui avoir fait un garçon » tandis que Jessica critique sévèrement son mari pour le même motif.
Un premier essai infructueux
Les positions semblent figées, les griefs durables et la vie intime du couple se trouve impactée ; Jean Olivier commence à éprouver des soupçons à l’endroit de son épouse, « Je subodorais qu’elle me cachait quelque chose, j’en avais l’intime conviction mais je ne parvenais pas à le vérifier, j’ai donc commencé par acheter un GPS pour animal de compagnie que j’ai discrètement glissé dans son sac à main ».
« Je subodorais qu’elle me cachait quelque chose, j’en avais l’intime conviction mais je ne parvenais pas à le vérifier »
Le mari inquiet visualise sur son application de géo-localisation que sa femme se promène chaque jour dans un parc de la ville, à heure fixe ; elle semble en mouvement permanent hormis quelques instants de pause. Il se rend sur place, à l’heure dite, pour « vérifier ce que sa femme y fabrique ». Il perçoit, avec ses jumelles, un long balai de caniches qui traverse le parc avec leur maitresses ; l’un d’eux arbore un collier GPS au cou.
Jean Olivier comprend alors que son épouse a rapidement déjoué son stratagème en attachant la balise de géolocalisation sur le petit chien de leurs voisins de paliers.
Une seconde tentative guère plus satisfaisante
Jean Olivier n’est pas le genre de personne à renoncer à la première difficulté. De ce fait, il décide de faire appel à une société de détectives privés afin de suivre les mouvements de son épouse dès lorsq qu’elle quitte le domicile conjugal. Moyennant un prix élevé, l’entreprise effectue des compte-rendu quotidiens dans lesquels « aucune activité anormale » ne transparait…
« Jessica Martin quitte son domicile à 8h30, elle se rend sur son lieu de travail où elle arrive à 8h55, elle ouvre l’agence immobilière, passe des appels téléphoniques, discute à la pause avec ses collègues puis déjeune avec une dénommée Melissa entre 12h45 et 13h30… »
Le mari suspicieux ne compte néanmoins pas s’en tenir là ; les détectives terminent leur travail à 20h00 et Jessica Martin s’absente du domicile 2 soirées par semaines pour – officiellement – pratiquer la course à pied et le yoga, il demeure par conséquent des doutes légitimes sur ces 2 créneaux non surveillés.
Tout à coup, une idée de génie
Jean Olivier décide alors d’employer les grands moyens. Il va tenter de s’emparer d’un satellite de communication pour pouvoir suivre, en temps réel, les moindres faits et gestes de sa femme y compris lors des 2 soirées hebdomadaires officiellement consacrées au sport.
2 soirées par semaine, il prend le contrôle du satellite pour suivre les allers et venues de sa femme entre le cours de yoga et le domicile
Les compétences en informatique et les relations professionnelles de l’ingénieur lui permettent d’accéder aux serveurs de la société Thoualès. Après plusieurs nuits passées à tenter de hacker les systèmes de protection, Jean Olivier parvient à ses fins et commence à paramétrer le satellite sur le périmètre géographique du boulonais.
2 soirées par semaine, il prend le contrôle du satellite pour suivre les allers et venues de sa femme entre le cours de yoga et le domicile ainsi que les trajets empruntés lors de son jogging. Jean Olivier ignore néanmoins que ce même satellite interfère avec la diffusion de la chaine C18 et que ses captations se retrouvent à l’antenne de la filiale du groupe Borollé. Croyant à une émission de télé-réalité d’un nouveau genre, les téléspectateurs semblent satisfaits de cette nouvelle programmation puisque le cours de Yoga en extérieur est suivi par près de 800.000 d’entre eux chaque jeudi soir.
