Une ligne éditoriale constante
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en mai 2017, la rédaction de ce journal n’a eu de cesse de fustiger le jeune Président ; accusé tour à tour d’arrogance, d’isolement, d’ultra-libéralisme, de cynisme et même d’inhumanité ; le service politique – au diapason de sa direction – a visiblement fait de l’échec de ce Président un objectif majeur, une sorte d’affaire personnelle.
Tout au long des 5 années de son premier mandat, les articles fustigeant son action se sont comptés par centaines dans les colonnes du « journal de référence » : politique internationale, économie, social, écologie ou encore vie citoyenne… Aucune réforme ou décision ne semblait satisfaire ses journalistes qui multipliaient les analyses négatives, les micro trottoirs de Français mécontents, les éditos au vitriol à l’encontre de cette présidence.
Jusqu’à cette Une du magazine M du Monde comparant le Président Macron à un dictateur de la première partie du vingtième siècle, un certain Adolph Hitler. Et pourtant, dimanche dernier, un article plutôt élogieux sur l’action du locataire de l’Élysée a été mis en ligne sur le site lemonde.fr.
Le choc et la stupéfaction pour la rédaction
Chacun imagine la stupeur du directeur du Monde lorsqu’il a pris connaissance, lundi matin, de l’article en question ; plusieurs adjectifs valorisants étaient utilisés par le journaliste tandis que le titre du contenu ne dégradait même pas l’image du Président de la République.
Convoquée en urgence, la rédaction du journal entend le kourou de son directeur : « Vous savez toutes et tous que notre stratégie repose sur l’opposition systématique aux gouvernants en général et à Macron en particulier. Vous savez toutes et tous que l’envolée de nos abonnements, ces dernières années, s’appuie sur la critique permanente de son action et de celle de son gouvernement ; l’ensemble des études marketing que nous avons menées vont dans ce sens et confortent ce choix ; alors pourquoi cet article ? »
Plusieurs adjectifs valorisants sont utilisés par la journaliste tandis que le titre du contenu ne dégrade même pas l’image du Président de la République
Très en colère, le directeur du journal a demandé à ce qu’une enquête interne soit diligentée dans les plus brefs délais.
Les résultats de l’enquête
Il n’a fallu que quelques jours à l’équipe d’investigation pour faire toute la lumière sur cette bien triste affaire : « La bévue provenait d’un jeune journaliste qui n’avait pas eu le temps d’être briefé sur l’orientation éditoriale du média. Il évoluait en télétravail et a transmis son article un dimanche après-midi, un stagiaire l’a publié de facto sans prendre le temps de le relire, d’où l’erreur », résume le collaborateur en charge de l’enquête interne. La rédacteur fautif a aussitôt été mis à pied pour une durée de 2 semaines.
Gageons que cet incident regrettable ne se reproduira plus et que les 5 prochaines années continueront à être profitables aux statistiques d’abonnements, seule véritable boussole pour le directeur du journal : « Les Français ont un penchant pour la noirceur, nous devons porter nos efforts là-dessus ; plus nous relaierons le pire, le drame et la face sombre des événements, plus nous serons considérés comme indépendants et attirerons le chaland », conclue Jérôme Fenomenio, le regard droit et fier.