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Des vaches s’envolent lors de la tempête

Un incroyable spectacle s’est produit la semaine dernière au cours de la tempête qui a balayé le Morbihan. Un troupeau de vache s’est trouvé pris dans des bourrasques extrêmes, certaines se sont envolées en l’espace de quelques secondes.

La vache Antoinette emportée par une violente bourrasque lors de la tempête.
La vache Antoinette emportée par une violente bourrasque lors de la tempête.

Qui pourrait imaginer qu’un animal de plus d’une tonne puisse décoller du sol juste par la force du vent ? C’est pourtant la mésaventure qu’ont vécu des vaches normandes tandis qu’elles regardaient passer le train…

Le déchainement des éléments

Mardi dernier, sur la commune d’Ambon dans le Morbihan, un troupeau d’une quinzaine de vaches paît tranquillement tandis que les vents se lèvent au large des côtes, « Nos vaches sont pourtant habituées aux coups de vents » nous précise Madame Salers, la propriétaire des animaux.

En quelques minutes, l’événement météorologique prend une tournure incontrôlable ; les vents s’intensifient, les peupliers se courbent progressivement tandis qu’un sifflement sourd parcourt les corps de fermes.

Madame Salers se trouve alors à la fenêtre de son habitation, « J’ai commencé à voir Antoinette – l’une de nos laitières – qui vacillait et semblait avoir du mal à tenir debout. Puis ce fût le tour de Choupinette – pourtant robuste – de se trouver en difficulté. Et d’un coup, l’une et l’autre se sont envolées. »

« J’ai commencé à voir Antoinette – l’une de nos laitières – qui vacillait et semblait avoir du mal à tenir debout »

Ce qu’ignore Madame Salers à cet instant, c’est qu’Antoinette et Choupinette se trouvent à plus de 100 mètres d’altitude, emportées par les vents tels de vulgaires amas de paille. Et ce n’est pas fini, la tempête continue de gagner en intensité et emporte avec elle le reste du troupeau sous le regard médusé de leur propriétaire.

Un immense élan de solidarité

Dès le lendemain matin, Madame Salers lance un appel sur Facebook pour tenter de retrouver ses vaches laitières. Un immense élan de solidarité s’organise alors et les messages affluent pour lui venir en aide, « J’ai vu l’une de vos vaches près de Vannes » alerte un premier internaute, photo à l’appui ; « Je vis dans une maison du centre-ville de Nantes et une vache se trouvait dans mon jardin, ce matin, sans que je comprenne pourquoi », informe un autre.

Plus surprenant, un habitant de la région parisienne publie un message avec une vache paissant près de son domicile, « Il s’agit probablement d’Antoinette, la vache que vous avez décrite dans votre appel à l’aide ». Et effectivement, l’enquête de gendarmerie confirmera ses dires : Antoinette a parcouru près de 400 kilomètres, en quelques minutes, portée par la seule force du vent.

Antoinette a parcouru près de 400 kilomètres, en quelques minutes, portée par la seule force du vent

« Comme les chats, les vaches parviennent le plus souvent à retomber sur leurs pattes », nous confie l’un des gendarmes chargés de l’authentification de l’animal.

Un phénomène rare mais avec des antécédents

Bien que ce phénomène demeure très peu fréquent, ce n’est la première fois qu’il se produit dans notre pays. Une forte bourrasque avait emporté plusieurs vaches, en octobre 1987, dans le département de la Mayenne ; elles avaient été retrouvées quelques jours après dans les régions du Morvan et des Alpes de Haute-Provence. 

Fin 2007 aux États-Unis, un troupeau entier de bisons s’était lui aussi envolé et avait échoué aux 4 coins du pays, l’un d’entre eux avait même été identifié au Japon (plusieurs semaines après).

Seul l’attachement des vaches à des blocs de béton permettrait d’éviter ces désagréments

Alors face à ces événements incontrôlable, existe-t-il des solutions pour protéger les animaux de ces voyages non sollicités ? Pour le cercle de vétérinaires solidaires (CVS), seul l’attachement des vaches à des blocs de béton permettrait d’éviter ces désagréments, « Dans l’idéal, il faudrait un bloc d’une tonne par vache afin de doubler son poids ; chaque bloc devant être scellé dans le sol par une chape d’une dizaine de tonnes ».

En attendant, Madame Salers a profité de la récupération de ses vaches pour traverser la France et découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles régions.

La rédaction de Soir Matin

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