Les objectifs sont assez ambitieux puisqu’il s’agit de les faire participer aux grandes missions de la conquête spatiale internationale. En ligne de mire, la lune puis les voyages sur Mars…
Pourquoi des chats dans l’espace ?
Au premier abord, l’idée d’envoyer des chats dans l’espace peut sembler incongrue, difficilement compréhensible. Et pourtant, les félins disposent de capacités cérébrales et physiologiques susceptibles de faciliter la réalisation de certaines missions.
« J’ai eu cette idée en regardant mon chat se jouer de la gravité. Grâce à sa plasticité incroyable, le félin effectue des mouvements très rapides, saute jusqu’à 8 fois sa hauteur et se montre capable de retomber sur ses pattes lors d’une chute de plusieurs mètres. Ce sont exactement les qualités requises pour devenir spationaute », résume le Professeur Tournesol, ingénieur en programmes spatiaux de nouveaux genres.
Une question importante demeure pourtant, les chats ont-ils réellement envie de participer à la conquête spatiale en aidant les humains à aller toujours plus loin, toujours plus haut ? « Oui, les chats ont un esprit pionnier, ils aiment explorer des lieux inconnus, découvrir de nouveaux espaces, aller à la rencontre de contrées inexplorées… », tranche le Dr Moreno, vétérinaire comportementaliste.
Le processus de sélection des chats
L’ESA a défini 3 étapes de sélection des félins afin d’identifier les tout meilleurs…
La première concerne les tests d’intelligence et d’abstraction. Grâce à un logiciel spécialement développé, les chats doivent résoudre des énigmes mettant aux prises des souris et des bouches géantes de félins. Les souris doivent être poussées vers les bouches géantes dans des conditions d’apesanteur et avec un temps déterminé.
« Des images de chiens dangereux en apesanteur sont projetés devant les apprentis félins, l’objectif est qu’ils parviennent à gérer leurs émotions «
Seconde étape de la sélection, la réaction face à un niveau de stress élevé, « Des images de chiens dangereux en apesanteur sont projetés devant les apprentis félins, l’objectif est qu’ils parviennent à gérer leurs émotions dans des conditions de danger immédiat et en univers clos », précise le Professeur.
Troisième étape, le voyage virtuel. Équipés d’un masque de réalité virtuelle, les chats présélectionnés se retrouvent aux commandes d’une fusée spatiale. Ils doivent activer certaines commandes pour obtenir des croquettes numériques et parcourir ainsi les différentes séquences d’un voyage dans l’espace.
Objectif : les faire piloter des navettes pour Mars
Une fois le processus de sélection terminé, les premiers entrainements débuteront à Paris – siège de l’ESA – dès la fin de l’année civile. Un protocole de 6 mois de formation est alors prévu avant de premiers tests grandeur nature en 2024.
« Notre objectif est de mettre des chats expérimentés aux commandes des futures fusées martiennes »
« Nous avançons progressivement afin de ne pas brusquer les chats : premiers vols félins prévus en 2024 – autour de la Terre – puis ce seront les premiers vols mixtes (humains / chats) dans le but d’aller conjointement sur la lune dès 2027. Ensuite, tout semble envisageable à commencer par des voyages sur Mars à l’aube de 2030. Notre objectif est de mettre des chats expérimentés aux commandes des futures fusées martiennes », ponctue le Professeur Tournesol.
Nous sommes tous impatients de découvrir ces petits pas pour le chat mais ce pas de géant pour l’humanité.