Après 2 mois de travaux parlementaires à l’Assemblée Nationale, le nouveau système d’accréditation des amis semble enfin voir le jour. Il pourrait permettre de mieux normaliser un domaine qui souffre, depuis longtemps, d’une absence de régulation.
3 typologies d’amitiés ont été retenues par les députés, elles correspondent aux 3 niveaux d’interactions sociales majeures qui sont à l’œuvre dans notre société. Le texte validé identifie leurs caractéristiques et définit, sur le plan légal, les droits et devoirs qui s’y associent.
La certification « Ami correct »
Le premier niveau de certification s’intitule Ami correct, il correspond à un niveau d’interaction bas à modéré. On y trouve les cafés pris à la pause déjeuner ou après le travail, les footing (hors dimanches) non suivis par une invitation au domicile de l’un ou de l’autre ou encore les discussions suivant une activité associative commune sans obligation de partager un repas.
Cette labellisation permet de contacter l’ami concerné jusqu’à 19 heures la semaine et de 14 heures à 18 heures le samedi. L’ami correct doit répondre aux invitations – même transmises de manières non personnalisées – envoyées par texto ou par courriel. Il doit également répondre à un message de type SMS ou MMS dans un délai maximal de 48 heures.
La certification « Ami très correct »
Le second niveau de certification se nomme Ami très correct, il correspond à un niveau d’interaction intermédiaire. Il comprend les invitations personnelles à prendre un verre après le travail et ou à participer à un after-work. On y trouve également les sorties partagées de durées moyennes (2 à 4 heures) telles que les après-midi shopping, le visionnage d’un film au cinéma, le partage du déjeuner la semaine ou d’un diner mensuel.
Le label Ami très correct offre la possibilité d’être invité, de façon systématique, pour les fêtes d’anniversaires, baptêmes et mariages qui concernent l’ami. Il offre également un accès privilégié aux barbecues et soirées déguisées qu’il ou elle organise.
À l’inverse, ce statut oblige à certains nombres de contraintes : assister à ces différents événements, trouver des excuses crédibles en cas de défection, accepter de garder les enfants si l’ami(e) très correct(e) s’en trouve sollicitée.
La certification « Ami Premium »
Le troisième et dernier niveau de certification, le plus difficile à obtenir, est celui d’Ami Premium. Il correspond au plus haut niveau d’interaction sociale en France.
Il comprend le partage de vacances avec la personne et ou sa famille au minimum une fois tous les 2 ans, le partage obligatoire de nouvelles et confidences hebdomadaires, l’accès à un hébergement – dans le canapé ou la chambre d’amis – en cas de difficultés passagères ou de périodes de crise conjugale.
Pour les obligations inhérentes à ce statut, on trouve la présence à la sépulture lors du décès d’un des parents de l’ami (même en semaine), l’obligation de se sacrifier en cas d’accident qui nécessiterait une intervention d’urgence (donner sa vie si nécessaire) ou encore la nécessité de caresser le chien du domicile en affichant un niveau d’enthousiasme certain.
Notons, enfin, que le non-respect d’une des obligations pourra entrainer une perte du statut. Cette mésaventure, Jean-Marc l’a connue en octobre dernier, « Lorsque Gwen m’a demandé d’aller arroser son ficus tandis qu’elle partait à Ibiza pour une semaine, je n’ai pas hésité une seconde et ai accepté sa demande. Nos domiciles sont distants de 40 kilomètres mais, étant certifié Premium depuis seulement 4 mois, je ne pouvais pas me permettre de refuser. J’y suis donc allé tous les 2 jours et prenant soin de parler au ficus pour qu’il se sente bien. Mais, au retour de Gwen, l’une des feuilles avait jauni, ce qui l’a mise très en colère. Elle m’a dégradé le jour même en Ami correct. »
