Lieu emblématique de la capitale, la place de l’étoile dessert 12 artères dont l’Avenue de la grande armée, l’avenue Kleber ou encore les Champs-Élysées. En son centre, l’arc de triomphe surplombe la place du haut de ses 45 mètres. Napoléon Bonaparte a souhaité sa construction mais c’est le roi Louis Philippe qui l’inaugure en 1836. Autour de ce lieu chargé d’Histoire et de symboles, la mairie de Paris envisage de mettre en place une nouvelle version de Paris Plage…
Un projet ambitieux avec la contribution des parisiens
Lassée des embouteillages, la maire de Paris oeuvre pour réduire la place des voitures dans la capitale ; des rues entières du centre-ville sont désormais interdites à la circulation. Dans cet esprit, la municipalité envisage de revoir le périmètre de Paris Plage, « Il fallait voir plus grand, investir un lieu emblématique de l’automobile, de la pollution et du tourisme de masse, nous avons logiquement tranché pour l’arc de triomphe et la place de l’Étoile », précise l’adjoint à l’urbanisme.
Dans le cadre de ce projet, les habitants de la capitale ont été sollicités par le biais de la démocratie participative. Près des 68% y sont favorables à condition que Paris Plage soit ouvert sur le monde tout en restant réservé aux seuls parisiens (accès interdit aux personnes qui résident au-delà du périphérique). On y apprend aussi que 38% souhaitent un sable bio pour le site et 27% un restaurant éphémère sans gluten.
50.000 tonnes de sable fin et un bassin d’eau salée
Une plage 11 fois plus grande que les années précédentes sera mise en place et couvrira la quasi-totalité de la place de l’Étoile ; 50.000 tonnes de sable fin se trouveront donc déversés au pied du monument et sur l’esplanade. En parallèle, un bassin d’eau salée de 12.000 mètres carrés – l’équivalent de 3 piscines olympiques – sera installé sur la partie Est de la place, entre l’avenue de Friedland et les Champs-Élysées.
« Sur une partie de la place et afin de ne pas trop chambouler la vie du quartier, les 4×4 équipés de pneus sable seront autorisés à circuler. Ce dispositif s’avère nécessaire étant donné que 40% des résidents du VIIIème arrondissement roulent avec ce type de véhicule. » précise l’adjoint à l’urbanisme.
« Afin de ne pas trop chambouler la vie du quartier, les 4×4 équipés de pneus sable seront autorisés à circuler »
Cerise sur le gâteau, un toboggan géant de 110 mètres de longueur partira du haut de l’arc de triomphe pour atterrir dans le bassin d’eau salée, « Imaginez tous ces gamins heureux en train de gravir l’arc de triomphe en maillot de bain puis de glisser à toute allure, sur le toboggan géant, n’est-ce pas là l’expression d’une capitale ouverte sur sa jeunesse ? » s’enthousiasme la maire de Paris.
À zone spécifique, règles singulières
Face aux demandes multiples reçues par la ville depuis l’officialisation du projet, des règles strictes ont été édictées afin de permettre une utilisation optimale de ce nouvel environnement.
En dépit de l’opposition véhémente des conseillers municipaux d’extrême droite, le port du chèche sur la tête sera autorisé dans toute la zone désertique afin de se protéger de la chaleur et de la réfection du soleil sur le sable.
Les bivouacs seront également autorisés pour la nuit « à condition de s’installer dans les parties les plus reculées du désert, suffisamment loin des trajets réservés aux 4×4 ».
Les éventuelles caravanes de chameaux seront, elles aussi, autorisées à traverser le désert ; les animaux à bosses pourront se rafraichir dans la mer salée en dehors des heures d’ouverture au public.
Enfin, les touristes auront interdiction de s’aventurer dans le désert de nuit sans autorisation afin d’éviter les risques d’attaques ou de prises d’otage.