Éprouvée par une campagne présidentielle harassante, la maire de Paris aurait entamé des discussions, dans le plus grand secret, avec des officiels qataris. Notre envoyé spécial a mené l’enquête de Paris à Doha.
Une confidence à 4 milliards d’euros
On connait les liens privilégiés qui unissent la ville de Paris et le Qatar. Outre de nombreux hôtels de luxe, de grands magasins et de prestigieuses adresses immobilières, le petit État de la péninsule arabique est également propriétaire du Paris Saint Germain, l’une des plus fortunées équipes de football en Europe.
À la fin du mois de février 2022, plusieurs représentants du Qatar ont été invités à l’hôtel de ville par la mairie de Paris. Lors d’une discussion informelle, la maire de la capitale aurait fait part de son désappointement : « Les Français n’ont pas conscience de ce que je serais susceptible d’apporter au pays en tant que Présidente, c’est notamment grâce à moi que nous avons obtenu les J.O. en France. En réponse à cette désaffection, j’envisage de revendre les Jeux olympiques ».
« C’est notamment grâce à moi que nous avons obtenu les J.O. en France. En réponse à cette désaffection, j’envisage de revendre les Jeux Olympiques »
Cette confidence n’est pas tombée dans l’oreille de sourds puisque nos invités qataris ont aussitôt transmis l’information à l’émir de la péninsule. Les discussions ont été rapides et en seulement 6 jours, l’affaire était entendue ; le Qatar proposant 4,2 milliards d’euros à la ville de Paris pour récupérer les J.O. de 2024.
Un deal gagnant-gagnant
La nouvelle n’est pas encore officielle que les équipes de la mairie de Paris en charge de l’organisation des J.O. se disent déjà soulagées, « Cela nous demandait beaucoup de travail de préparation et on a d’autres chats à fouetter, notamment la mise en place de la patinoire devant l’hôtel de ville en hiver ou encore Paris Plage chaque été ».
Dans l’entourage de la maire, la question de l’utilisation des milliards d’euros obtenus grâce à la vente est sur toutes les lèvres. Que faire de ce pactole, de ce magot ? Plusieurs pistes sont à l’étude dont le remplacement de tous les bancs publics de la capitale par des constructions en palettes de bois intégrant des jardinières ; une substitution les milliers de taxis par des pousse-pousse plus écologiques et conviviaux ou encore la création d’un musée de l’histoire du Parti Socialiste au cœur de la capitale.
Plusieurs pistes sont à l’étude dont le remplacement de tous les bancs publics de la capitale par des constructions en palettes de bois intégrant des jardinières
Du côté du Qatar, on se réjouit de cette nouvelle : « Après la coupe du monde de football 2022 attribuée dans la plus grande des transparences par la FIFA, nous obtenons les J.O. de 2024 grâce à l’aimable collaboration du CIO ».
Et effectivement, le Comité International Olympique, fort de son expérience en matière de discussions secrètes, a largement contribué à ce succès : « Nous sommes rompus à l’exercice lorsqu’il s’agit d’œuvrer pour le bien commun et les nobles causes du sport olympique. Bien évidemment, l’argent n’a rien à voir avec tout cela même si notre humble organisme sera rétribué à hauteur de ses efforts » concède Antonio Samarrange, l’un des négociateurs du CIO.
Quelques aménagements en prévision
Le Qatar ne pouvant accueillir les J.O. durant les périodes estivales à cause des fortes chaleurs qui sévissent dans la péninsule à cette période de l’année, il serait envisagé de réaliser les jeux d’été en hiver comme pour la coupe du monde de football.
Il peut néanmoins y faire chaud même en hiver. Raison pour laquelle l’idée d’un marathon climatisé fait son chemin, ce serait une première mondiale permettant aux athlètes de parcourir les 42 kilomètres dans des meilleures optimales.
Enfin, bonne nouvelle pour les détenteurs de places pour Paris 2024, celles-ci resteront valables pour Qatar 2024 ; les possesseurs de billets n’auront plus qu’à s’affranchir de l’aller-retour Paris-Doha avec Qatar Airways afin de pouvoir en profiter.